Nos sens au cœur de notre alimentation.
Manger, c’est comme une lente méditation avec l’idée que l’important est notre intériorité, ce qui se passe dans notre corps. Si je laisse ma tête décider pour moi, je sais qu’elle va m’embarquer dans des excès, parce que ma tête est toujours pleine de trop, de plus, ça circule à toute vitesse là-haut, ça n’est jamais calme ni serein.
Alors la suivre m’entraîne toujours vers le trop.
Et c’est mon corps, lui qui m’emmène vers le juste.
La juste quantité, la satiété à la bouchée près. C’est fou comme il sait et répond à ses besoins avec la justesse d’une horloge suisse.
C’est lorsque je l’écoute que ma régulation est la plus fiable. Mon corps sait ce que ma tête ignore.
J’avais lu un texte il y a quelque temps où un neuroscientifique expliquait que notre cerveau était dans une boite noire, qu’il était aveugle et ne voyait donc rien de ce qui se passait à l’extérieur (je schématise). Et donc qu’il comptait sur les sens pour savoir, entendre, connaître, imaginer.
J’ai alors compris l’importance de ces sens lors du repas. Regarder son plat pour lui envoyer l’image de ce que l’on va manger, humer les bonnes odeurs qu’il dégage, déguster longuement pour en apprécier chaque saveur… Cette vision des choses m’a apportée un regard nouveau sur ma façon de manger et j’ai compris l’importance de prendre mon temps pour envoyer toutes les bonnes informations à mon cerveau pour qu’il sache ce qui se passe, où il en est et envoyer les bons signaux de satiété au bon moment.
Faisons taire notre mental le temps d’un repas et laissons-nous guider par nos sens.