Un zeste de subtilité ne nuit pas.
Depuis que j’ai lu « 50 nuances de Grey », il m’arrive un truc pour le moins curieux. A chaque fois que je tombe sur ces mots : shades of Grey… j’ai comme qui dirait un réflexe très pavlovien (d'eau à la bouche) qui se traduit par un petit coup de jus qui me traverse de part en part.
A peine ai-je effleuré le mot du regard que mon cerveau envoie des interconnections en pagaille (imagine un sapin de noël couvert de guirlandes électriques qui clignotent). A croire que mon cerveau néandertalien (celui doté d’instincts primaires qui me font dire que oui, l’homme descend bien du primate) n’a retenu que ce qu’il voulait bien retenir ! Le traître !
Je ne maîtrise rien ! D’ailleurs à chaque fois, je me dis : « Bon, ça va, on est passé à autre chose depuis ! »
Oui, parce que, quand même, hein ! Faut pas déconner ! (je m’insurge !)
Faudrait peut-être penser à tourner la page et à s’émoustiller le neurone d’une manière un peu plus élégante (ça marche aussi avec sophistiquée, subtile, chic, classe…)
Et hier, en tombant sur le billet de « Blablablonde » (ICI), vous pensez bien qu’il (mon cerveau primitif, le saligaud !) n’a pas loupé l'occasion de passer en revue le panel d’émotions qui l’habite depuis cette horrible, vile, infâme, pernicieuse (oui, j’essaie de le persuader qu’il doit l’oublier très très vite) lecture.
Ô trahison du corps !
Ô fichue mémoire des sens !
Bon, pour me réconforter, je me dis que je n’ai jamais ressenti tous ces picotements (de désir foudroyant) après la lecture d’un bon thriller mettant en scène un serial killer particulièrement abominable (genre Annibal Lecteur). Quelque part, c’est rassurant, non ?
PS : Ça ne vous arrive jamais de démarrer au quart de tour à la vue d’un mot, d’une image… un truc qui réveille un souvenir même profondément enfoui ?
Photo by Ellegol (deviantart)