A la saint Thierry, de fierté tu seras pétrie

Publié le par teparlerdemavie

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Après avoir fait l'expérience de la faim en reculant l'heure du petit déjeuner, je poursuis mes exercices en passant cette fois à ce que je redoute le plus : manger en ne faisant rien d'autre.

 

Ni télé, ni radio (à mon grand désespoir parce que la radio, tous les midis, est mon amie), ni rien d'autre qui pourrait me détourner de mon objectif : la satiété.

 

Zermati et Apfeldorfer expliquent qu'il est important de se concentrer sur ce qu'on mange pour apprendre à reconnaître la satiété (deuxième étape après la faim).

 

Si tu as passé les 10 dernières années à t'empiffrer sans prendre conscience de ce que tu avalais parce que trop occupée à parler-regarder la télé-feuilleter un magazine-lire tes mails... tu en arrives à vider un paquet de cacahuètes sans même t'en rendre compte. Et c'est quand tu plonges la main dans le sachet... vide, que tu réalises que tu t'es enfilée le paquet sans profiter du goût, ni pris du plaisir à les croquer pour laisser les saveurs exploser dans ta bouche!

 

Du gâchis! Voilà ce que c'est! et comme tu as décidé de ne plus être une poubelle, un fourre-tout, tu vas le faire cet exercice et tu vas même t'éclater à le faire.

 

Et c'est plus motivée que jamais que j'ai décidé de manger en me concentrant sur mes aliments et en écoutant mes sensations. Quitte à poser mes couverts toutes les 3 bouchées pour voir où j'en suis (ça va être sympa le repas).

 

Seulement, manger dans le calme, chez moi, c’est… comment dire… de la pure fiction !

 

A table, c’est la guerre civile !

 

Tout le monde parle en même temps dans une joyeuse cacophonie... bref, le bordel complet !

 

Je ne vais quand même pas bâillonner mari, enfants et Pujadas pour ME regarder manger ? Si ?

 

J'ai donc cumulé les échecs en me disant qu'on s'en fichait du bruit, que je pouvais très bien reconnaître mes sensations avec les voix de mes gamins en fond sonore (que nenni) jusqu'à ce que je vive cet instant magique... je me suis retrouvée seule dans le calme absolu (un peu flippant le silence quand même...).

 

J'ai pris mes couverts et j'ai commencé à manger lentement, en appréciant chaque met, c'était bon, c'était frais... c'était une belle révélation et pour la première fois, j'ai clairement ressenti l'instant fatidique où j'en avais assez. (Un truc de dingue!)

 

Il me restait 2-3 bouchées dans l'assiette. En temps normal, je les aurais vite englouties. Hop dans le gosier! Ni vu, ni connu! Mais là, non, même pas envie.

 

J'étais limite en transe, une vraie révélation!

 

Et rien que pour cet instant de total communion « corps-esprit », je me remercie d'avoir fait l'effort de ne pas allumer la radio.

 

L'effort oui, car ça m'a coûté de ne pas l'allumer, de ne pas me jeter sur la bouffe et avaler mon repas à toute vitesse comme j'aime le faire. Mais le plaisir que j'ai ressenti valait toutes les radios du monde!

 

 

 

 

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M
<br /> Pifouu comme je te comprends !!<br /> J'ai moi aussi repoussé l'heure de mon petit déj' , ça marche plutôt bien, j'arrive à manger qu'à 8H en me levant à 4H15 par exemple (je prends l'exemple de ce matin précisément).<br /> Par contre j'en suis encore pas à manger sans télé ! ("fin le matin si mais le reste de la journée non ...)<br /> <br /> <br />
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T
<br /> <br /> C'est un peu une "éducation" à faire. Et ça n'est pas facile de se défaire de ses mauvaises habitudes. Je me rends compte que je m'accroche souvent à elles!<br /> <br /> <br /> <br />