Auto-sabotage.
Je ne sais pas pour vous mais j’ai remarqué qu’à chaque fois que je franchis une étape, que je monte une marche, je ressens le besoin de la redescendre aussitôt.
C’est comme si j’allais trouver, en haut de cet escalier, quelque chose de si effrayant que je me devais de me protéger.
Ça fait quelques temps que j'ai réalisé que mincir me faisait peur, que c’était une façon de mettre à nue, de risquer de me retrouver face au danger sans armure.
Alors hier, quand je suis montée sur la balance et vu que j’avais perdu du poids, après un instant de joie, je me suis retrouvée face à mes angoisses.
Et je les ai traînées toute la journée.
Et, comme c’était à prévoir, le soir venu, je me suis précipitée sur ce qui me rassure le plus : la nourriture.
Je me suis préparée un plateau gargantuesque avec le besoin de tout engloutir mais bizarrement à mi-chemin, ma compulsion a cessé net.
Je me suis retrouvée face à une nourriture qui ne me disait plus rien. J’ai pu lâcher mon plateau sans aucune difficulté et en ressentant même du soulagement.
C'était comme si, tout à coup, mes vieux schémas de protection n'avaient plus aucun sens pour moi. Comme s'ils appartenaient à quelqu'un d'autre.
Du jamais vu !
Ça m’a donné encore plus d’espoir en l’avenir.
Je crois que j’ai franchi une étape. Je suis montée sur cette fameuse marche et ce que j’aperçois là-haut n’est finalement pas aussi effrayant que je le craignais.
A suivre...